Bob Marley

Reggae

BIOGRAPHIE COMPLÈTE

Post�e par : Guitariff
Ajout/Modification de la Bio
Nesta Robert Marley dit Bob Marley �tait un chanteur de reggae n� � Nine Miles, paroisse de Saint Ann (Jama�que) le 6 f�vrier 1945 et d�c�d� d'un cancer � Miami (Floride, �tats-Unis) le 11 mai 1981.

Bob Marley, de son vrai nom Nesta Robert Marley[1] est n� le 6 f�vrier 1945 � Rhoden Hall pr�s de Nine Mile dans le d�partement de Saint Ann (Jama�que) d'une m�re jama�caine noire �g�e de 18 ans, Cedella Marley Booker, n�e Malcolm, et d'un p�re jama�cain blanc d'origine anglaise et plus lointainement juive syrienne, superviseur � cheval des travaux des champs et �g� d'une cinquantaine d'ann�es, Norval Marley, qu'il n'a que tr�s peu connu. Les parents de Norval Marley n'acceptaient apparemment pas sa liaison avec une femme noire, et Norval, d�crit par Cedella comme un homme gentil, mais de faible caract�re, aurait �t� rejet� par sa famille. Bob Marley souffre de l'absence de son p�re, qui le fait venir � la capitale pour �tudier quand il a cinq ou six ans. Sans nouvelles, sa m�re le retrouvera des mois plus tard dans une rue de Kingston : son fils avait �t� confi� � une vieille dame, pour qui il faisait les courses. Cedella voit Norval une derni�re fois et reprend son enfant. Il d�c�dera d'un cancer g�n�ralis� suite � une tumeur au gros orteil gauche qu'il n'avait pas soign�e correctement � temps, sans doute parce que d�bord� par le succ�s et mal conseill�.

� son adolescence, Nesta quitte la mis�re de la campagne pour celle du ghetto de Trenchtown � Kingston. Il y rencontre Neville Livingston dit Bunny Wailer et Winston Hubert McIntosh dit Peter Tosh, avec qui il chante des cantiques et des succ�s de soul am�ricaine qu'ils entendent sur les radios de Miami. Le chanteur Joe Higgs leur donne des cours de chant. Bob Marley enregistre pour le producteur Leslie Kong ses deux premiers titres Judge Not et une reprise d'un succ�s de country & western de Claude Gray, One Cup of Coffee en 1962 alors qu'il est �g� de 17 ans. Ces titres ska n'ont aucun succ�s mais Bob continue de s'investir dans la musique.

En 1963, il forme avec Junior Braithwaite, Peter Tosh et Bunny Wailer le groupe The Wailers � (les g�misseurs). Ils obtiennent un contrat avec Studio One et leurs premiers morceaux de ska, gospel, rhythm and blues et soul sont produits par le grand producteur local Clement "Sir Coxsone" Dodd, qui a pour assistant en studio Lee "Scratch" Perry (Scratch assure aussi la promotion). Bob quitte son m�tier de soudeur. Apr�s l'album "The Wailin' Wailers", le trio se s�pare de Coxsone, qui ne leur a pas vers� grand chose en contrepartie de la centaine de titres qu'ils ont enregistr� pour lui (dont plusieurs succ�s, comme Simmer Down et Put it On).

Apr�s son mariage avec Rita Anderson d�but 1966, Bob Marley part rejoindre sa m�re, remari�e avec un Jama�cain nomm� Booker � Wilmington, Delaware, aux �.-U.. Bob travaille � l'h�tel Dupont, mais continue � �crire des chansons. Il est provisoirement remplac� par Constantine "Dream" Walker. � son retour apr�s l'�t� 1966, il s'int�resse de plus en plus au mouvement rastafari, qui a �merg� dans les ann�es 30 en Jama�que, et fonde avec Peter Tosh et Bunny Livingston le label ind�pendant Wail'n Soul'm. Leur premier titre autoproduit dans le nouveau style rocksteady s'intitule Bend Down Low.

� Kingston, c'est Mortimer Planno, un rasta jama�cain d'origine cubaine qui a voyag� en �thiopie et rencontr� Ha�l� S�lassi� Ier au d�but des ann�es 60 qui lui transmet une partie de sa culture rasta. Sans le soutien d'un distributeur professionnel, ses disques se vendent tr�s mal, et Marley est trop pauvre pour vivre en ville avec sa femme Rita et ses deux enfants Cedella et Ziggy. Il retourne dans son village natal en 1967 pour un ressourcement spirituel, mais continue � enregistrer et � publier nombre de 45 tours obscurs pour sa petite marque Wail'n Soul'm, comme les futurs classiques Hypocrites et Nice Time qui sortent sous le nom de Bob Marley & the Wailers.

Rita, Bob Marley et Peter Tosh rencontrent en janvier 1968 le chanteur am�ricain Johnny Nash, qui est d�cid� � lancer le style rocksteady aux �tats-Unis, et son manager Danny Sims, avec qui ils signent un contrat international exclusif pour les disques et �ditions JAD. Bob leur fournit quantit� de compositions in�dites, dont Stir It Up, qui deviendra bient�t un succ�s pour Nash. Johnny Nash a beaucoup de succ�s avec le rocksteady (tube am�ricain "Hold Me Tight" en 1968), mais l'album de Bob Marley & the Wailers qu'il a financ� ne sort pas (il ne sera finalement publi� qu'en 1997 chez JAD). Seule une nouvelle version de Bend Down Low avec des cuivres am�ricains ajout�s � New York sort en France et au Canada (JAD-CBS) en 1968, mais sans aucun succ�s. Bob Marley �crit parall�lement son premier morceau rasta, Selassie Is the Chapel en 1968. Cet enregistrement important, dans le style nyahbinghi (tambours rastas), est financ� par Mortimo Planno, qui en interpr�te la face B, A Little Prayer. Quelques producteurs locaux se succ�dent, mais le trio vocal n'a plus aucun succ�s depuis son d�part du giron de Coxsone Dodd.

Sans ressources, Bob repart aux �tats-Unis rejoindre sa m�re en 1969. Il travaille plusieurs mois de nuit dans une usine automobile Chrysler. Sa femme et ses jeunes enfants les rejoignent. � son retour, il fonde les disques Tuff Gong, du nom de son surnom du ghetto (d�riv� du surnom de Leonard Howell, le "Gong" fondateur du mouvement rastafari), et enregistre une reprise de James Brown (Say It Loud) I'm Black and I'm Proud rebaptis�e Black Progress dans le nouveau style reggae avec de jeunes musiciens brillants, les fr�res Carlton (� la batterie) et Aston "Family Man" Barrett (� la basse) qui ne le quitteront plus. Mais les disques ind�pendants Tuff Gong n'ont toujours aucun succ�s. Marley va voir son vieil ami Lee "Scratch" Perry qui fin 1969 a �t� chanter en Angleterre accompagn� par les fr�res Barrett sous le nom des Upsetters. Perry a obtenu un succ�s anglais avec l'instrumental The Return of Django et accepte de produire le trio vocal Bob Marley & the Wailers. Ils collaboreront jusqu'en 1977. Perry donne une nouvelle couleur au groupe, qui enregistre plusieurs chefs-d'�uvre avec lui, dont Duppy Conqueror, Sun Is Shining, Soul Rebel, Kaya et le (I've Gotta) Keep on Moving de Curtis Mayfield. Il en publiera certains sur l'album "Soul Rebels" sorti en Angleterre en 1973 chez Trojan.

Toujours sans succ�s, Bob Marley & the Wailers gravent une dizaine de chansons avec l'�quipe de musiciens de Leslie Kong, un producteur jama�cain (Kong avait d�j� produit les deux premiers 45 tours solo de Marley en 1962) qui a du succ�s en Angleterre gr�ce � un son professionnel capable de percer sur le march� britannique (disques Trojan � Londres). Il publiera ces titres en 1971 sous le nom de "The Best of the Wailers". Bunny Wailer, superstitieux, pense que leur � meilleur � est encore � v
nir et lui lance une mal�diction. Leslie Kong d�c�de peu apr�s d'une crise cardiaque, et le trio ne touche aucun argent. Marley rejoint l'organisation rasta des Douze Tribus d'Israel fond�e par Prophet Gad, alias Vernon Carrington. Ils continuent � alterner les autoproductions pour Tuff Gong et les s�ances financ�es par Lee "Scratch" Perry pour sa marque Upsetter. Malgr� la qualit� de leur travail prolifique, ils n'ont aucun succ�s local jusqu'� leur autoproduction Trench Town Rock (Tuff Gong 1971).

� la demande de Johnny Nash qui cherche des compositions pour la bande du film su�dois Love Is Not a Game dans lequel il joue le r�le principal, Bob Marley part � Stockholm en 1971. Il y �crit plusieurs morceaux, et collabore � la bande du film. Nash signe alors avec les disques CBS � Londres o� il enregistre le plus gros succ�s de sa carri�re, I Can See Clearly Now. Marley l'a rejoint, et signe lui aussi avec CBS grace � Nash et son manager, avec qui il est toujours sous contrat. Comme l'album de Nash, le 45 tours Reggae on Broadway sort en 1972, mais Marley n'a aucun succ�s. Le son et les musiciens anglais apport�s par Nash ne lui conviennent pas. Quelques concerts � Londres avec les fr�res Barrett sont organis�s en premi�re partie de Nash, mais sans succ�s. Nash part vers la gloire et abandonne son poulain. Marley contacte alors Chris Blackwell, le patron des labels Trojan et Island Records. Blackwell a d�j� distribu� en Angleterre les disques Beverley's de Leslie Kong, et conna�t le nom de Marley. Il rach�te le contrat de production � Danny Sims, et confie de l'argent � Bob, qui part enregistrer � Kingston. � ce point charni�re de sa carri�re, Bob Marley a d�j� contribu� � au moins 350 morceaux enregistr�s en studio (dont une trentaine environ en tant que choriste), dont une grande partie ne seront r�v�l�s au public international que tr�s tardivement, bien apr�s sa mort, notamment dans la s�rie de onze CDs "The Complete Bob Marley & the Wailers 1967-1972" (Jad) parue entre 1998 et 2003. Marley r�enregistrera par la suite une partie de ces compositions, comme Satisfy my Soul, Sun Is Shining ou Lively Up Yourself.

� la suggestion de Blackwell, les deux premiers albums pour Island sont remix�s � Londres, o� des solos de guitare sont ajout�s, ainsi que des parties de claviers qui apportent un son plus accessible au grand public. Ils sortent chez Island sous le nom des Wailers en 1973, mais apr�s une tourn�e anglaise Bunny Wailer quitte le groupe, remplac� par Joe Higgs pour la tourn�e suivante (album "Talking Blues"), puis c'est Peter Tosh qui s'en va, laissant Bob � sa carri�re solo. Le trio vocal f�minin the I Three avec Rita Marley, Marcia Griffiths et Judy Mowatt prend en charge les ch�urs. Le nom des Wailers sera d�sormais celui de ses accompagnateurs, parmi lesquels les fr�res Barrett (basse et batterie), les clavi�ristes Earl "Wire" Lindo et Tyrone Downie, le guitariste Earl "Chinna" Smith, l'harmoniciste Lee Jaffee et le percussioniste Alvin "Seeco" Patterson. Son premier album est le chef-d'�uvre � Natty Dread �, dans lequel il incorpore une influence blues avec le guitariste am�ricain Al Anderson. Un autre guitariste soliste am�ricain, Junior Marvin, est ensuite engag�. Suivront le � Live! � enregistr� le 18 juillet 1975 � Londres, qui contient son premier succ�s international No Woman No Cry o� il console une femme affect�e par la violence des ghettos, puis l'essentiel "Rastaman Vibration" (1976) qui sera le disque de Bob le plus vendu de son vivant, et son premier succ�s am�ricain.

Le 3 d�cembre 1976 � Kingston, peu avant le grand concert en plein air "Smile Jamaica", Bob Marley �chappe � une fusillade d�clench�e � son domicile par six hommes arm�s. Il re�oit une balle dans le bras et une dans la poitrine tandis qu'une autre touche Rita � la t�te. Don Taylor, leur manager am�ricain, en sort tr�s gravement bless� de six balles. Parmi les agresseurs, des membres des Wailers reconnaissent Jim Brown, un tueur proche du parti de droite pro-am�ricain, le JLP.

Deux jours apr�s l'attentat, courageusement Bob Marley participe comme pr�vu au concert Smile Jamaica � Kingston. Family Man Barrett, cach� dans les collines, est remplac� ce jour-l� par Cat Coore de Third World. Bob montre ses bandages � la foule. Il ne se sent plus en s�curit� en Jama�que et part en exil en janvier 1977. Il fait escale � Nassau, puis se r�fugie � Londres. Il y enregistre les albums � succ�s � Exodus � et � Kaya � ainsi que le single Punky Reggae Party avec Lee Scratch Perry, qui scelle un pacte rebelle avec le mouvement punk anglais en plein essor. Les titres Jamming, Waiting in Vain notamment sont des tubes mondiaux. Sa relation avec la Jama�caine Cindy Breakspeare, Miss Monde 1976, contribue � le projeter � la une des m�dias.

En mai 1977, une blessure au gros orteil faite en jouant au football se rouvre lors d'un match amical � l'hotel Hilton de Paris. Le m�decin lui sugg�re des analyses. Le diagnostic est r�alis� � Londres : Bob Marley souffre d'un m�lanome malin (cancer de la peau), sans doute d� � une trop longue exposition au soleil. On lui prescrit une amputation urgente de l'orteil, mais un m�lange de superstition de son entourage et de pression en pleine tourn�e europ�enne o� il rencontre enfin son public contribuent � retarder l'op�ration.

En avril 1978, Bob Marley & the Wailers font un retour triomphal en Jama�que. Lors du One Love Peace Concert, Bob parvient � r�unir sur sc�ne les deux ennemis politiques qui se disputent le pouvoir, Edward Seaga (JLP) et le Premier Ministre Michael Manley (PNP). C'est le sommet de sa carri�re. Sans arr�t en tourn�e, Bob Marley & the Wailers enregistrent l'album en public "Babylon by Bus" au Pavillon de Paris de la porte de Pantin en 1978. Bob fait alors construire son studio, Tuff Gong, o� il enregistre l'album "Survival". Les succ�s se multiplient. Ils vont jouer jusqu'en Nouvelle Z�lande, o� ils sont accueillis chaleureusement par les Maoris.

En 1980, apr�s une perte de connaissance, Bob Marley passe un examen aux rayons X o� l'on voit cinq tumeurs, trois au cerveau, une aux poumons et une � l'estomac. Il ne dit rien � son entourage et joue un dernier concert enregistr� � Pittsburgh. Bob part ensuite pour une clinique de Bavi�re o� il suit un traitement original avec un ancien m�decin nazi, le docteur Josef Issels qui prolonge sa vie au prix de dures souffrances. Le cancer se g�n�ralise.

� la fin de sa vie, Bob Marley se convertit � l'�glise orthodoxe �thiopienne, dont la plus haute autorit� �tait feu l'empereur d'�thiopie Ha�l� S�lassi� Ier (Jah Live), consid�r� par les rastas comme �tant la r�incarnation de J�sus annonc�e dans l'Apocalypse ("le roi des rois, seigneur des seigneurs"). Il souhaitait finir ses jours en Jama�que mais d�c�de � Miami le 11 mai 1981, trop faible pour faire le voyage en avion jusqu'� Kingston.